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CHAPITRE VIII

Organisation des oiseaux ; rapports et différences de leurs pattes avec les jambes de l’homme ; conformation de la hanche chez les oiseaux ; ongles multiples des oiseaux ; nombre et disposition de leurs doigts ; la bergeronnette ; bec des oiseaux ; leurs yeux, leurs paupières ; membrane mobile de leur œil ; leurs plumes à tuyau ; leur croupion plus ou moins lourd, selon qu’ils volent haut ou bas ; langue des oiseaux ; absence d’épiglotte ; ergots et serres ; crêtes de plumes ; crête spéciale du coq.

§ 1[1]. Les oiseaux ont quelques-unes de leurs parties semblables à celles des animaux dont on vient de parler. Tous, en effet, ils ont une tête, un cou, un dos, et des parties supérieures du corps, ainsi qu’une partie correspondant à la poitrine. Ils ont deux jambes, qui se rapprochent de celles de l’homme plus que dans aucun genre d’animaux. Seulement, l’oiseau les fléchit en arrière, comme les quadrupèdes, dont on a plus haut décrit les flexions. § 2[2]. Au lieu de mains et de pieds de devant,

  1. À celles des animaux dont on vient de parler. Ce sont en général des mammifères et des quadrupèdes, qui, à certains égards, se rapprochent le plus de l’homme, pris pour type. Voir plus haut liv. I, ch. 7 et suiv. — Qui se rapprochent de celles de l’homme. De là, cette prétendue définition de l’homme attribuée à Platon : « L’homme est un animal à « deux pieds, sans plumes, etc. » — Plus haut. Voir plus haut, liv. II, ch. I, § 6.
  2. Organisation qui lui est propre. Ce sont en effet les ailes qui constituent essentiellement l’oiseau ; mais l’on voit qu’Aristote, en parlant de mains et de pieds, rapporte encore la conformation de l’oiseau à celle de l’homme, pris pour type. Cuvier, en décrivant l’oiseau, Règne animal, tome I, p. 303, parle aussi des parties de l’aile qui tiennent lieu de la main. — Sa hanche. Le sens du mot dont se sert ici Aristote n’est pas bien fixé ; mais il ne peut pas signifier autre chose que la hanche, d’après la position des parties (Ischion). Dans le Traité de la Marche des animaux, p. 710, b. 20, édit. de Berlin, Aristote répète cette description de la hanche de l’oiseau, en la précisant encore davantage, afin de bien distinguer l’ischion de la cuisse proprement dite. — Voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 94. — Quand on la sépare. C’est-à-dire, quand on l’examine indépendamment du reste de la cuisse et du membre entier. Voir aussi le Traité des Parties des animaux, liv. IV, p. 254, édit. de M. Frantzius. Buffon ne paraît pas avoir touché cette question dans son Discours sur la nature des oiseaux, tome XIX, édit. de 1830. — La poitrine de ces oiseaux. Aristote aurait peut-être dû fournir plus de détails sur ce phénomène si important dans l’organisation de l’oiseau. Buffon et Cuvier s’y sont arrêtés davantage. Voir la Zoologie descriptive de M. Claus, pp. 936 et suiv.