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CHAPITRE VII

Description du chaméléon ; ses cotes, son dos, sa queue ordinairement enroulée ; ses pattes et leurs divisions remarquables ; ses yeux, d’une organisation toute particulière ; ses changements de couleur, noire et jaune, dans le corps entier ; lenteur de ses mouvements ; sa chair ; son sang ; membranes spéciales sur son corps ; persistance de sa respiration ; pas de rate ; sa vie dans des trous.

§ 1[1]. Le chaméléon a, dans tout son corps, la forme d’un lézard ; mais les côtes descendent en bas, pour se rejoindre au-dessous du ventre, comme dans les poissons. Son dos se relève aussi tout à fait comme le leur. Sa face ressemble beaucoup à

  1. Le Chaméléon, ou Caméléon. J’ai cru devoir conserver l’ancienne orthographe, qui est plus conforme à l’étymologie. Il est difficile du reste de comprendre pourquoi les Anciens ont donné au Chaméléon un nom qui signifie : « Lion à terre ». Cuvier, Règne animal, tome II, p. 58, déclare qu’Aristote « a parfaitement bien décrit le Chaméléon. » La zoologie moderne range, comme Aristote, les Chaméléons parmi les Sauriens, bien qu’elle reconnaisse qu’ils sont distincts de tous les autres sauriens, et qu’ils rentrent difficilement dans cette série. — Les côtes descendent en bas… Voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 59. « Leurs premières côtes se joignent au sternum ; les suivantes se continuent chacune à sa correspondante, pour enfermer l’abdomen par un cercle entier. » — Comme dans les poissons. La Zoologie moderne n’admet peut-être pas ce rapprochement. — Son dos se relève aussi tout à fait… Ce n’est pas précisément le dos ; mais toutes les espèces ont une sorte de capuchon, ou de casque, qui varie un peu de forme dans chacune. Leur tête est pyramidale par suite du développement de boucliers sus-temporaux ; voir M. Claus, Zoologie descriptive, p. 917. — Sa face ressemble beaucoup… Cette assimilation n’est peut-être pas aussi frappante que l’auteur semble le croire. — Une queue fort longue et préhensive, que l’animal roule autour des branches d’arbres, pour s’y suspendre en attendant sa proie. La comparaison avec une lanière est fort juste.