Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/429

Cette page n’a pas encore été corrigée

du pied ressemble à celui de la main, si ce n’est que, dans sa largeur, le dessous de leur main vers son extrémité est une plante de pied. A son bout, cette partie est plus dure, et elle imite assez mal et très-imparfaitement un talon. § 7[1]. Le singe se sert de ses pieds de deux façons, et comme mains et comme pieds ; et il les fléchit comme des mains. Il a le bras et la cuisse très-courts par rapport à l’avant-bras et à la jambe. Il n’a pas de nombril apparent au dehors ; mais la partie qui correspond à l’ombilic a quelque chose de dur. § 8[2]. Comme les quadrupèdes, il a les parties supérieures du corps beaucoup plus grandes que les parties d’en bas, dans le rapport à peu près de cinq à trois. A cette première cause, il faut ajouter que ses pieds ressemblent à des mains, et qu’il sont comme un composé de main et de pied : de pied, parce qu’ils ont l’extrémité d’un talon ; de main, par toutes les autres parties, parce

  1. Se sert de ses pieds de deux façons. Pour marcher et pour prendre les choses ; c’est la conformation toute spéciale de cet animal. — Le bras et la cuisse très-courts. C’est exact. — De nombril apparent au dehors. On ne voit pas que la zoologie moderne ait conservé cette observation.
  2. Comme les quadrupèdes. Argument à joindre à tant d’autres, pour distinguer le singe de l’homme. — Dans le rapport à peu près de cinq à trois. C’est peut-être exagéré ; mais ce n’est qu’une mesure approximative. — Bien plus souvent à quatre pattes. Cette position est naturelle au singe ; l’autre lui est toujours assez pénible.