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§ 4[1]. Le singe a comme l’homme deux mamelons pour de petites mamelles. Ainsi que l’homme, il a des bras ; seulement, ils sont velus ; il les fléchit, ainsi que les jambes, tout à fait à la façon de l’homme, c’est-à-dire que les concavités formées par les membres fléchis sont en sens opposé. § 5[2]. De plus, il a des mains, des doigts et des ongles pareils à ceux de l’homme, si ce n’est que, dans le singe, toutes les parties ont quelque chose de bien plus bestial. Les pieds du singe sont très-particuliers ; ce sont comme de larges mains. § 6[3]. Les doigts du pied sont comme ceux des mains ; mais le moyen doigt est très-long. Le dessous
- ↑ Deux mamelons. Voir plus haut, ch. I, § 5. Cuvier remarque aussi que les singes ont, comme l’espèce humaine, les mamelles sur la poitrine, de même que leurs intestins sont semblables aux nôtres. — Ainsi que l’homme, il a des bras. Il est étonnant qu’Aristote n’ait pas signalé ici la longueur démesurée des bras du singe. — Tout à fait à la façon de l’homme. Voir plus haut, ch. I, § 6.
- ↑ De bien plus bestial. Cette observation est juste ; mais Aristote aurait dû remarquer que, dans les singes, les pieds sont conformés comme des mains ; ce qui constitue entre le singe et l’homme une différence frappante. Cuvier, Règne animal, tome I, p. 85, dit très bien : « La famille des singes diffère de notre espèce par le caractère très-sensible que ses pieds de derrière ont les pouces libres et opposables aux autres doigts, et que les doigts des pieds sont longs et flexibles comme ceux de la main. » — Les pieds du singe sont très-particuliers. C’est vrai ; mais il eût été bon d’indiquer en quoi consistait cette particularité. On ne trouve pas l’explication décisive dans ce qui suit, quoique les détails soient assez développés.
- ↑ Sont comme ceux des mains. C’est vrai ; mais il fallait dire en quoi consistait cette ressemblance des deux membres, qui a fait donner aux singes le nom très-justifié de Quadrumanes. — Le dessous du pied ressemble à celui de la main. C’est ce qui fait que le singe a quatre pieds, ou plutôt quatre mains. — Vers son extrémité. C’est-à-dire, vers le point où la main s’attache au bras, le poignet. — Et très-imparfaitement un talon. De là vient que parfois le singe marche à deux pattes au lieu de quatre, comme il est dit plus bas, § 8.