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lion ; il est aussi velu, et ses pieds sont semblables. Il a un visage et des oreilles dans le genre de l’homme ; ses yeux sont bleus, et sa couleur est d’un rouge de cinabre ; sa queue est comme celle du scorpion de terre ; elle a un aiguillon, et il lance, assure-t-on, des pointes comme des flèches. Il a une sorte de voix qui tient de la flûte et de la trompette. Sa course est rapide au moins autant que celle des cerfs ; il est féroce, et il dévore les hommes.

§ 16[1]. L’homme perd ses dents comme les perdent aussi d’autres animaux, par exemple, le cheval, le mulet, l’âne. L’homme perd ses dents de devant ; mais il n’y a pas un seul animal qui perde ses molaires. Le porc ne perd jamais aucune de ses

  1. L’homme perd ses dents. Il s’agit ici des dents de lait seulement ; au lieu de Perdre, on pourrait prendre le mot de Changer. — Ses dents de devant. C’est assez exact, comme chacun de nous a pu le constater par sa propre expérience. — Qui perde ses molaires. Comme il perd ses dents de lait. Ceci n’est pas tout à fait juste. L’homme perd ses incisives, ses canines et les quatre premières mâchelières, en tout seize dents. Voir Buffon, chapitre de l’Homme, article de l’Enfance, p. 344, édit. de 1830. — Pour les chiens, la question fait doute. Buffon la résout affirmativement : « A quatre mois, dit-il, ils perdent quelques-unes de leurs dents, qui, comme dans les autres animaux, sont bientôt remplacées par d’autres, qui ne tombent plus »; chapitre du Chien, pp. 261 et suiv. Aristote revient sur ce sujet spécial et répète à peu près, quoique plus clairement encore, ce qu’il dit ici ; voir plus loin, liv. VI, ch. XX, § 7.