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animaux pourvus de pieds, les membres postérieurs sont le bas relativement à la dimension générale du corps ; dans ceux qui n’ont pas de pieds, le bas c’est la queue et ce qui y correspond. § 10[1]. C’est là du reste la conformation des animaux arrivés à toute leur croissance ; mais pendant qu’ils grandissent, c’est tout différent. Ainsi, l’homme a, dans son enfance, le haut du corps plus grand que le bas ; mais c’est le contraire quand il a atteint toute sa taille. Voilà comment il est le seul animal qui n’ait pas la même manière de marcher dans son premier âge et à sa maturité. Dans son enfance, il rampe d’a-bord en se traînant à quatre pattes.

§ 11[2]. Dans d’autres animaux, le développement se fait proportionnellement, comme dans le chien. D’autres, au contraire, ont d’abord les parties supérieures plus petites, et celles d’en bas plus fortes. Avec la croissance, ce sont parfois les parties d’en haut qui deviennent plus grandes, comme chez

  1. Le haut du corps… le bas. On vient de voir dans le § précédent ce qu’il faut entendre par là. — Voilà comment… L’explication est ingénieuse ; et la vue seule d’un très-jeune enfant suffit pour la suggérer. — Le seul animal. Il est bon de recueillir et de noter cette différence, jointe à tant d’autres, entre l’homme et l’animal.
  2. Proportionnellement. J’ai rendu littéralement le mot grec ; mais on doit comprendre que l’idée de proportion s’applique également aux deux parties du corps, le haut et le bas. C’est ce que MM. Aubert et Wimmer ont précisé dans leur traduction allemande. — Une queue en panache. Voir la note sur le § précédent. — Jusqu’à la hanche. Ou « Au siège ». Toutes ces observations sont fort curieuses ; et l’on ne voit pas que la zoologie moderne ait essayé de les pousser plus loin qu’Aristote.