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dans la brebis ; quand elle désire l’accouplement, elle relève son vagin en haut et le tourne vers le dehors, afin que l’accouplement soit plus facile pour le mâle. Dans l’état ordinaire, ce vagin ne s’ouvre qu’assez peu.

§ 7[1]. Telle est donc la disposition des organes de la génération chez la plupart des animaux. Il y a des animaux qui urinent par derrière, comme le lynx, le lion, le chameau et le lièvre, les mâles offrant d’ailleurs pas mal de variétés entre eux, ainsi qu’on l’a dit. Mais toutes les femelles urinent en arrière ; et la femelle de l’éléphant, tout en ayant l’organe sous les cuisses, urine absolument comme les autres. § 8[2]. Les organes de la génération présentent

  1. Ainsi qu’on l’a dit. Plus haut, § 5. Les variétés consistent pour les mâles dans la position des organes génitaux, plus ou moins libres, ou rattachés de plus près au ventre, etc. — Sous les cuisses. Ce n’est pas tout à fait exact, puisque la vulve de l’éléphant femelle est assez avancée dans le trajet du ventre pour être loin des cuisses.
  2. Cartilagineuse et charnue, comme chez l’homme. L’anatomie a poussé aujourd’hui l’analyse plus loin ; et l’on sait que la verge dans l’homme se compose de plus d’éléments que n’en énumère ici Aristote ; elle est constituée par les corps caverneux, le canal de l’urèthre, des vaisseaux, des nerfs, des muscles propres, toutes ces parties étant en outre entourées par des enveloppes spéciales. Voir l’Anatomie descriptive de M. A. Jamain, 1867, p. 646. — Nerveux. L’expression grecque a un sens très-vague, et peut signifier tout à la fois Nerveux, Musculeux, Tendineux. On ne peut pas demander à l’anatomie des Anciens une précision que les Modernes même n’atteignent pas toujours. — Le putois. Ou la Martre, ou la Fouine. On pourrait ajouter, le Chien. Ces identifications sont difficiles. Les animaux que nomme ici Aristote sont tous des digitigrades, de l’ordre des mammifères carnassiers ; voir Cuvier, Règne animal, tome I, pp. 142 et suiv.