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organes destinés à la fonction de l’accouplement. Certains animaux ont des mamelles posées en avant sur la poitrine, ou près de la poitrine. Ils ont alors deux mamelles et deux mamelons, comme on le voit dans l’homme et dans l’éléphant, ainsi qu’on l’a dit plus haut. § 2[1]. Ce dernier animal a les deux mamelles presque sous les aisselles ; la femelle les a extrêmement petites ; et l’exiguïté de ces mamelles, très-peu proportionnées au volume de son corps, fait qu’on ne les voit pas du tout quand c’est de côté qu’on les regarde. Les mâles ont des mamelles, comme les femelles en ont ; et chez eux, elles ne sont pas moins petites. L’ours en a quatre. § 3[2]. Il y a des animaux qui, ayant deux mamelles, les ont entre les cuisses, et qui ont deux mamelons ou tétins, comme la brebis. D’autres animaux ont quatre tétins, comme la vache. D’autres encore n’ont les mamelles, ni sur la poitrine, ni sur les cuisses, mais

  1. Presque sous les aisselles. Cuvier remarque aussi que les mamelles des éléphants, au nombre de deux seulement, sont placées sous la poitrine ; Règne animal, tome I, p. 238. — L’exiguïté de ces mamelles. Observation très-exacte, — L’ours en a quatre. C’est une erreur, comme le remarquent MM. Aubert et Wimmer ; l’ours a six mamelles, dont quatre sont placées sur la poitrine, et les deux autres sont dans les aines. Aristote n’aura tenu compte que des quatre premières ; il est peu probable qu’il eût vu personnellement des ours ; car alors il ne se serait pas trompé.
  2. Mamelons ou tétins. J’ai ajouté ce second mot ; il n’y en a qu’un seul dans le texte. — Mais sur le ventre. On pourrait dire tout aussi bien : « Sous le ventre », à cause de la position habituelle de l’animal. — Ne sont pas toutes égales. L’observation est très-vraie.