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cas du bonase, qui se trouve en Péonie et en Médique. § 18[1]. Tous les animaux qui portent des cornes sont des quadrupèdes, si ce n’est quelques animaux auxquels on attribue des cornes, par métaphore et par manière de parler, comme ces serpents des environs de Thèbes que citent les Égyptiens, et qui n’ont qu’un renflement à peine suffisant pour qu’on puisse le noter. § 19[2]. Parmi les animaux qui ont des cornes, le cerf est le seul qui les a solides et pleines dans toute leur étendue ; chez les autres animaux, les cornes sont creuses jusqu’à une certaine hauteur ; et l’extrémité seule est pleine et solide. Le creux semble plutôt provenir de la peau ; et la partie solide, qui s’arrange autour du creux, semble provenir de l’os ; telles sont les cornes

  1. Par métaphore et par manière de parler. Il n’y a qu’un seul mot en grec. — Ces serpents des environs de Thèbes. Ceci fait sans doute allusion à ce que dit Hérodote, liv. II, ch. 74, page 95, édit. Firmin-Didot. Selon ce qu’il rapporte, ces petits serpents étaient sacrés ; et à leur mort, ou les enfouissait dans les temples. Hérodote ne dit pas avoir vu de ces serpents ; et Aristote a raison de ne pas croire aux cornes des serpents.
  2. Le cerf est le seul qui les a solides. Cette distinction entre les cornes et le bois est très-exacte, et la science moderne l’a conservée ; voir Cuvier, Règne animal, tome I, p. 260. — Les cornes sont creuses. C’est là ce qui les distingue essentiellement. De plus, elles persistent, tandis que les bois tombent chaque année. — Telles sont les cornes des bœufs. Voir Cuvier, loc. cit., qui fait la même remarque identiquement, en ajoutant aux bœufs les moutons, les chèvres et les antilopes ; voir aussi l’explication que donne Cuvier de Voir Buffon, sur le cerf.