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lesquels on peut citer le cheval et le mulet. Le porc a les deux conformations ; car il y a aussi dans l’Illyrie, dans la Péonie et ailleurs, des porcs qui sont solipèdes. Les animaux à deux pinces, ou sabots, ont deux divisions en arrière. Dans les solipèdes, cette partie est continue.

§ 14[1]. On peut encore remarquer que certains animaux ont des cornes, et que les autres n’en ont pas. La plupart de ceux qui sont pourvus de cornes ont naturellement deux pinces, comme le

  1. Certains animaux ont des cornes. Les zoologistes modernes n’ont pas attaché autant d’importance qu’Aristote à cette division, qui est frappante cependant, mais qui n’est peut-être pas décisive sous le rapport de la physiologie et des espèces. — Comme l’âne-indien. C’est un animal fabuleux selon toute apparence, et jusqu’à présent on ne connaît pas d’animal qui soit à la fois solipède et monocère. Quelques auteurs ont cru qu’il pouvait s’agir ici du Rhinocéros de l’Inde ou de Java ; cette supposition est encore moins probable. — L’oryx. Autre animal fabuleux, comme l’âne-indien. Peut-être l’oryx se rapporte-t-il aux Oryes ou Oryges, espèce d’Antilopes d’Afrique, dont parle Hérodote, liv. IV, ch. 192, p. 136 édit. Firmin-Didot. Voir la note de Camus, sur l’âne-indien d’Aristote, tome II de son Histoire des animaux, p. 80 et suiv. En résumé, on ignore ce que c’est que l’âne-indien ; et la description qu’en donne Ctésias, dans la bibliothèque de Pholius, n’est qu’une invention puérile. — Un osselet. L’osselet est ce petit os qui se trouve surtout dans le mouton, à la jointure du gigot. Les détails dans lesquels entre ici Aristote sur les osselets, ont trait probablement à la passion que les Grecs avaient pour le jeu des osselets ; les Modernes le pratiquent beaucoup moins. — Comme on vient de le dire, dans le § précédent. — Son osselet n’est pas régulier, et ne pouvait pas par conséquent servir à jouer.