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les animaux est d’ailleurs velue ou dénudée, selon que le corps est l’un des deux, du moins chez ceux dont la queue est assez forte ; car il y en a qui l’ont d’une petitesse excessive.

§ 9[1]. Une conformation qui appartient exclusivement au chameau entre tous les quadrupèdes, c’est ce qu’on appelle la bosse, qu’il a sur le dos. Les chameaux de Bactriane diffèrent de ceux d’Arabie, en ce que les premiers ont deux bosses, tandis que les autres n’en ont qu’une. D’ailleurs, les chameaux ont en bas une autre bosse toute pareille à celle du haut, et ils y appuient tout le

  1. Une conformation… au chameau. Il est vraisemblable, comme le croient MM. Aubert et Wimmer, que ce passage sur le chameau n’est pas à sa place. Aristote parle encore plusieurs fois du chameau dans diverses parties de ce traité ; peut-être cette digression a-t-elle été empruntée à quelque autre chapitre. En tout cas, elle est inacceptable ici, bien que les détails donnés par l’auteur soient exacts. — Les chameaux de Bactriane… d’Arabie. Voir plus haut, ch. I, § 12. — Ont en bas une autre bosse. Ce n’est pas une bosse précisément que les chameaux ont sous le ventre : c’est un cal à l’endroit de leur corps qui touche à terre, quand ils s’agenouillent et s’accroupissent. Cette espèce de bosse n’est pas « pareille » à celle du dos, comme le dit Aristote. Selon Buffon, Animaux sauvages, p. 398, c’est une grosse et large callosité aussi dure que de la corne ; les jambes sont déformées par des callosités pareilles, qui ne sont pas naturelles, et qui ne sont produites que par l’excès de la contrainte et de la douleur. D’ailleurs, elles se perpétuent par la génération aussi bien que les bosses, qui peut-être ne sont pas plus naturelles. Cuvier, Règne animal, n’a peut-être pas donné à ces difformités du chameau toute l’attention nécessaire, regardant sans doute ces détails comme trop connus.