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mais il ne les a pas sur la poitrine ; il les a à côté. § 6[1]. Les flexions des membres, soit de devant, soit de derrière, sont dans les animaux tout à la fois opposées entre elles et opposées à ce qu’elles sont dans l’homme. Il n’y a que l’éléphant qui fasse exception ; car lui seul excepté, les quadrupèdes vivipares fléchissent en avant les membres de devant, et en arrière ceux de derrière, de manière que les creux arrondis de la flexion soient tournés les uns vers les autres. Il n’en est pas ainsi chez l’éléphant, comme on l’a prétendu quelquefois ; il s’assoit, et il plie les jambes ; mais

  1. Les flexions, etc. MM. Aubert et Wimmer signalent avec raison l’erreur d’Aristote, déjà remarquée par d’autres auteurs. Cette erreur provient de ce que Aristote a confondu le bas de la jambe avec le haut ; la flexion se fait dans le même sens ; mais pour le haut de la jambe (la cuisse) la flexion est cachée et recouverte par les chairs. Aristote n’avait point vu cette conformation ; mais son étude sur les flexions dans les animaux est la première en son genre ; et elle est restée presque unique dans l’histoire de la science. Voir Buffon, tome III, des Mammifères, p. 335, édit. de 1830. Buffon semble accepter la description d’Aristote et faire aussi une exception pour les jambes de l’éléphant. « Il a le genou comme l’homme au milieu de la jambe, et non pas près du ventre, etc. » En général, les naturalistes postérieurs ont attaché moins d’importance qu’Aristote à cette organisation de l’éléphant, qui, à première vue, semble en effet une exception. — Les creux arrondis de la flexion. Par exemple les bras de l’homme étant pliés ainsi que ses genoux, les creux des deux membres se correspondent ; les concavités formées par la flexion sont tournées l’une vers l’autre. — Comme on l’a prétendu quelquefois. Aristote ne nous apprend pas quels étaient les auteurs qui avaient soutenu cette opinion, qu’il réfute. — Comme le poids de son corps… Explication très-ingénieuse et vraie. — Et il dort dans cette posture. Cette observation n’a été répétée, je crois, par aucun naturaliste. — De la même façon que l’homme. Voir Buffon, loc. cit.