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communique pas avec l’aorte ; car la veine qui sort de la grande veine traverse le foie tout entier, au point où sont ce qu’on appelle les portes du foie. La rate ne se rattache absolument qu’à la grande veine ; car une veine partant de celle-là vient dans la rate.

§ 13.[1]. Après ces organes viennent les reins, ou rognons, qui sont situés près de la colonne dorsale directement, et qui ressemblent beaucoup, dans leur nature, à ceux du bœuf. Dans tous les animaux qui ont des rognons, le droit est toujours plus élevé que le gauche ; il a moins de graisse, et il

  1. Les reins, ou rognons. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. Il aurait fallu ajouter : les « deux » reins. Mais sans doute le fait aura paru si évident qu’il était inutile de le mentionner. — De la colonne dorsale directement. Le texte dit mot à mot : « de la colonne dorsale elle-même ». — À ceux du bœuf. Quelques commentateurs en ont conclu qu’Aristote n’avait pas observé les reins de l’homme ; il semble qu’il faut en conclure tout le contraire ; car autrement la comparaison n’aurait pas été possible. — Qui ont des rognons. Notre mot de rognons s’applique aux animaux plutôt que celui de reins, réservé plus particulièrement à l’homme. — Le droit est toujours plus élevé. Il semble que ce soit le contraire chez l’homme, où le rein droit est en général plus bas que le gauche. — Il a moins de graisse. Chacun des deux reins est enveloppé dans un tissu cellulo-graisseux ; cette disposition fait que le rein reste immobile. — Semblable à ce quelle est chez l’homme. Ceci prouve que l’auteur avait fait des observations sur le corps humain. — De la grande veine et de l’aorte. L’artère rénale, qui est fort grosse, part de l’aorte, et se ramifie, dans le rein, en une foule de vaisseaux de plus en plus petits. Quant à la veine rénale, elle n’est guère moins volumineuse, et elle se rend du rein dans la veine cave, c’est-à-dire, la grande veine selon Aristote. Les divisions de la veine rénale sont aussi très nombreuses. — Une cavité dans leur centre. C’est ce que l’anatomie actuelle appelle le bassinet, ou peut-être le hile entier du rein. — Chez le phoque. On pourrait croire que ceci est une interpolation, puisque, dans ce passage, il n’est question que des reins de l’homme.