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deux rangées de dents. § 16.[1]. Sur les intestins, est le mésentère ; il est membraneux, large et gras. Il part de la grande veine et de l’aorte ; il est sillonné de veines nombreuses et épaisses, qui s’étendent le long des intestins, et qui, commençant en haut, descendent jusqu’au bas.

§ 17[2]. Telle est donc l’organisation de l’œsophage ou estomac, de la trachée-artère et du ventre.

  1. Sur les intestins, est le mésentère. On peut dire du mésentère à peu près ce qu’on vient de dire de l’épiploon ; il y a plusieurs mésentères, qui sont aussi des replis du péritoine, et qui vont des parois abdominales à un organe pour y porter des vaisseaux et des nerfs. On distingue le mésentère proprement dit, le plus vaste de ces replis et celui dont sans doute Aristote veut parler, les mésocolons, ascendant et descendant, le mésocôlon transverse, le mésocôlon iliaque, et le mésorectum, et enfin le repli péritonéal, qui relie la rate à la paroi postérieure de l’abdomen. Ici non plus, l’analyse anatomique d’Aristote n’est pas poussée assez loin. — Membraneux, large et gras. Ces caractères sont assez exacts en effet. — De la grande veine. Sans doute, la veine cave ; voir plus haut, § 10. — Et de l’aorte. Ces descriptions ne sont plus exactes ; mais il n’y a pas lieu de s’en étonner, dans des observations si minutieuses et si difficiles. — Sillonné de veines nombreuses. Ceci s’applique sans doute à d’autres organes que les mésentères ; mais ces détails attestent de nouveau, tout erronés qu’ils sont, qu’Aristote avait poussé la dissection assez loin. — Jusqu’au bas. Les replis du péritoine tapinent en effet toute la cavité thoracique.
  2. Telle est donc. Résumé qui ne concerne que certains organes intérieurs de l’homme, puisque dans le chapitre suivant, il sera question du cœur et de quelques autres organes.