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est tendu dans sa longueur et sa largeur. § 14.[1]. L’estomac de l’homme ressemble à celui du chien ; il n’est pas beaucoup plus grand que l’intestin ; et l’on dirait que c’est un intestin un peu plus large. Puis vient l’intestin simple, qui est enroulé, et qui est de largeur ordinaire. L’estomac inférieur ressemble à celui du porc ; il est large ; et la partie qui va de l’estomac au siège est épaisse et courte. § 15[2]. L’épiploon est suspendu au milieu du ventre. Il est de sa nature une membrane graisseuse chez l’homme, aussi bien que dans tous les autres animaux qui n’ont qu’un seul estomac, et qui ont les

  1. Ressemble à celui du chien. Ceci est déjà de l’anatomie comparée ; mais la ressemblance n’est pas frappante entre l’estomac de l’homme et l’estomac du chien. — Pas beaucoup plus grand que l’intestin. Ceci n’est pas très exact ; et l’estomac de l’homme est beaucoup plus gros que le reste du tube intestinal. — L’intestin simple, qui est enroulé. J’ai adopté ici le texte de MM. Aubert et Wimmer, qui supprime une répétition peu utile. — L’estomac inférieur. Le texte emploie ici le même mot qui a dû être traduit plus haut par estomac ; ma traduction a dû le répéter aussi ; mais on voit qu’Aristote confond presque complètement l’estomac et le reste de l’intestin. — À celui du porc. Même remarque que pour le rapprochement avec l’estomac et l’intestin du chien. — Qui va de l’estomac au siège. C’est sans doute la partie de l’intestin que nous appelons le gros intestin, qui est, en effet, épais et court, comparé au reste, et qui se compose du caecum, du côlon et du rectum. Le siège est évidemment le derrière et l’anus.
  2. L’épiploon est suspendu… Cette description est en général assez exacte ; mais l’analyse ne semble pas poussée assez loin. L’épiploon, ou plutôt les épiploons, puisque l’anatomie actuelle en distingue trois, sont des replis du péritoine. Le péritoine est la membrane séreuse qui tapisse toutes les parois de l’abdomen, et qui en enveloppe presque tous les organes ; les replis que forme le péritoine et qui semblent flotter à la surface de quelques-uns de ces organes, sont les épiploons ; c’est même de cette disposition que leur vient leur nom. Il y a le grand épiploon, l’épiploon gastro-hépatique, et l’épiploon gastro-splénique. Le second est appelé aussi le petit épiploon. L’épiploon dont parle ici Aristote semble être le grand épiploon ; il va de la courbure de l’estomac à l’arc du côlon. — Une membrane graisseuse. C’est bien là en effet la nature de l’épiploon. — Qui ont les deux rangées de dents. C’est une classification que la science moderne n’a pas conservée, mais qui joue un grand rôle dans l’œuvre d’Aristote.