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ces parties, pour dire avec des détails plus précis quelle en est l’organisation.

§ 8[1]. Les parties honteuses de la femme sont tout le contraire de celles des hommes ; elles sont creuses sous le pubis ; et elles ne ressortent pas au dehors comme celles des hommes. L’urètre est en dehors de la matrice ; il est destiné à servir de conduit au sperme chez le mâle. D’ailleurs, c’est pour les deux sexes, mâle et femelle, le canal par où sort l’excrément liquide.

§ 9.[2]. Une partie commune du cou et de la poitrine, c’est la gorge ; une partie commune du côté, du bras et de l’épaule, c’est l’aisselle ; de la cuisse et du bas-ventre, c’est l’aine ; de la cuisse et des fesses, en dedans, c’est le périnée ; de la cuisse et des fesses, en dehors, c’est le pli de la fesse.

§ 10[3]. On vient de voir quelles sont les parties du tronc par devant. Le derrière de la poitrine est le dos. Les parties du dos sont les deux omoplates, et l’épine dorsale ou rachis. Les reins sont au-dessous

  1. Sous le pubis. Le mot grec a quelque chose encore de plus précis.
  2. Une partie commune… c’est le pli de la fesse. Je ne suis pas sûr d’avoir identifié très exactement tous les termes dont se sert ici Aristote. Les parties du corps dont il parle dans ce passage, ne sont pas elles-mêmes très bien déterminées.
  3. Du tronc… de la poitrine. Le texte fait aussi cette distinction. — Ou rachis. Il n’y a que ce seul mot dans le texte. — Les reins, ou lombes. On peut trouver que toutes ces descriptions ne sont pas assez précises ; mais je ne vois pas que l’anatomie moderne ait fait mieux ; et cette indécision tient à la nature même des choses. — Huit côtes. Il est difficile de s’expliquer cette erreur sur le nombre des côtes, qui semble si facile à vérifier sur le squelette. Les côtes sont au nombre de douze de chaque côté, dont cinq sont appelées fausses côtes. Voir Cuvier, Règne animal, tome I, p. 74. Peut-être Aristote les a-t-il réunies en une seule, et il arrive ainsi au total de huit de chaque côté. — Ligyens. Il est difficile de savoir de quel peuple il s’agit ici. Schneider, tome III, p. 43, paraît croire que ce sont les peuples de Ligurie dont Aristote veut parler.