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mencé bien des siècles après lui. Si en effet Aristote avait posé des bases éternelles, s’il avait placé aux mains des hommes un nouvel instrument de recherches, la zoologie aurait fait les mêmes progrès que l’astronomie depuis Hipparque jusqu’à Ptolémée.

« Mais encore une fois, dit M. Lewes, je veux rappeler au lecteur que ces objections ne sont pas dirigées contre Aristote, et qu’elles ne le sont que contre ses aveugles panégyristes. « (G. H. Lewes, Aristotle, p. 290, § 354, 1864, 8°.)

M. Lewes est certainement fort décidé à être impartial ; pourtant on doit trouver qu’il est bien sévère à l’égard de l’Histoire des animaux. Mais comme cet ouvrage d’Aristote n’est pas le seul que M. Lewes attaque, il vaut mieux différer la réponse pour la faire plus générale et plus claire. L’Histoire des animaux se complète par le Traité des Parties et par celui de la Génération ; c’est là le vaste domaine de la zoologie aristotélique ; et il faut le parcourir tout entier, ne serait-ce que sommairement, pour voir ce que valent les objections. M. Lewes est un peu plus indulgent pour le Traité des Parties que