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molle et spongieuse. L’épiglotte est une partie de la langue. § 15[1]. L’amygdale dans la bouche est double ; les gencives sont multipliées. Ces diverses parties sont charnues. En dedans des gencives, sont les dents, qui sont en os. En arrière de la bouche, il y a une autre partie qui porte le voile du palais et qui a la forme d’un grain de raisin ; c’est un pilier couvert de veines. Si cette partie chargée de liquide vient à s’enflammer, c’est ce qu’on appelle le grain, et elle étouffe le malade.

  1. L’amygdale. J’ai dû prendre ce mot qui seul est clair dans notre langue anatomique ; mais le texte grec emploie un mot métaphorique, qu’on pourrait rendre par l’Isthme de la bouche ; l’image est très juste. Voir plus loin, ch. XIII, § 7. — Double… multipliées. Les deux mots qu’emploie le texte ont une ressemblance étymologique que je n’ai pu faire passer dans ma traduction. Le sens d’ailleurs ne peut être douteux. — Qui a la forme d’un grain de raisin. J’ai paraphrasé le mot grec, qui désigne le voile du palais. — Un pilier. C’est le mot même qu’a conservé l’anatomie moderne. — Le grain. Je n’ai pas trouvé d’expression plus convenable pour désigner cette maladie de la luette qui cause l’étouffement. Le mot grec peut aussi ne signifier que la luette. — Elle étouffe le malade. MM. Aubert et Wimmer croient que ceci est une interpolation.