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à queue de crins, qu’on appelle Lophoures, comme le cheval, l’âne, le mulet, le bidet, le bardeau, et même les bêtes appelées hémiones en Syrie. Ces bêtes ont reçu ce nom à cause de leur ressemblance avec le mulet, bien que ce ne soit pas tout à fait la même espèce, puisque les hémiones s’accouplent et sont féconds entre eux.

§ 9[1]. Nous aurons pour cette raison à considérer chacun des animaux à part, pour étudier la nature de chacune de leurs espèces. § 10[2]. Du reste, nous n’avons fait jusqu’à présent que tracer une simple esquisse, comme on vient de voir, pour donner un avant-goût des objets que nous traiterons et de la manière dont nous les traiterons. Plus tard, nous examinerons les choses plus en détail, afin de saisir d’abord les différences réelles qui divisent les animaux et les conditions qui sont

  1. Pour cette raison. Le texte n’est pas plus précis que ma traduction. Sans doute, Aristote veut dire qu’il y aura lieu d’étudier soigneusement chaque espèce d’animaux, sous le rapport de la génération.
  2. Une simple esquisse. On sait que c’est le procédé habituel d’Aristote, qui présente tout d’abord une vue générale de son sujet, avant d’entrer dans les détails ; voir plus haut, ch. 1, § 1. — Avant-goût. Cette métaphore est dans le texte. — De découvrir les causes. C’est l’objet spécial du Traité des Parties des Animaux, liv. II, ch. I ; Aristote y montre comment ce traité est le complément de l’Histoire des Animaux. — Une méthode conforme à la nature. Personne parmi les modernes n’a jamais rien dit de mieux ; et l’on voit si l’on peut soutenir que les Anciens n’ont pas connu la méthode d’observation. — De chaque animal en particulier. Il faut donc commencer par constater les faits, avant d’essayer de les expliquer par des théories générales. — Sa démonstration. C’est le mot même du texte ; et ici, il est très particulièrement bien employé, puisque les explications sont précédées de l’étude des faits particuliers, d’où on les tire.