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excepté la vipère, qui est vivipare. § 7[1]. D’ailleurs, tous les vivipares n’ont pas de poil ; et c’est ainsi qu’il y a des vivipares parmi les poissons ; mais les animaux qui sont pourvus de poils sont tous vivipares. Il faut du reste prendre aussi pour une espèce de poils ces poils en forme d’épines que portent les hérissons de terre et les porcs-épics. Ces épines en effet remplissent la fonction de poils, mais non pas de pieds, comme celles des hérissons de mer.

§ 8[2]. Dans le genre des quadrupèdes vivipares, il y a une foule d’espèces ; mais elles n’ont pas reçu de nom ; on les désigne chacune pour ainsi dire comme on le fait pour l’homme, et l’on dit : le lion, le cerf, le cheval, le chien, et ainsi de suite. Cependant il y a un surnom commun pour le genre des animaux

  1. Des vivipares parmi les poissons. Tous les cétacés sont vivipares. — Ces poils en forme d’épines, ou de piquants. Cuvier, Règne animal, tome 1, p. 124, dit : « Les hérissons ont le corps couvert de piquants, au lieu de poils ». C’est la pensée d’Aristote, et presque ses expressions mêmes. — Des hérissons de mer. Ou oursins. Ces animaux ont sur leur test des épines articulées, mobiles au gré de l’animal ; il s’en sert pour ses mouvements, conjointement avec ses pieds qui sont situés entre elles ; Cuvier, id., tome III, p. 234 ; voir le Traité de Zoologie de M. Claus, pp. 238 et suiv.
  2. Avec le mulet. J’ai cru devoir ajouter ces mots pour plus de clarté ; ils me semblent indispensables à cause de ce qui suit. Le mot d’Hémione signifie étymologiquement demi-âne ; et c’est bien aussi le nom qu’on pourrait donner au mulet ; seulement le mulet ne se reproduit pas, tandis que l’hémione se reproduit ; ce qui constitue une différence d’espèce bien notable.