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espèces ; mais elles n’ont pas reçu de nom particulier.

§ 5[1]. Tous les quadrupèdes, qui ne sont pas pourvus d’ailes, ont du sang ; mais les uns sont vivipares ; et les autres ovipares. Les vivipares ne sont pas tous pourvus de poils ; mais tous ceux des quadrupèdes qui sont ovipares ont des écailles, qui jouent un rôle semblable aux écailles des poissons. § 6[2]. Le genre des serpents est sans pieds, quoique, par sa nature, il ait du sang et vive sur terre ; leur peau est écailleuse. Tous les serpents sont ovipares,

  1. Qui ne sont pas pourvus d’ailes. MM. Aubert et Wimmer pensent avec raison que ces mots sont ici tout à fait déplacés, et ils les mettent entre parenthèses, dans leur texte et dans leur traduction. — Et les autres ovipares. Il n’y a guère que le lézard qui soit un quadrupède ovipare. — Des écailles… aux écailles des poissons. Notre langue n’a pas deux mots différents, comme la langue grecque, pour désigner les écailles de serpents et les écailles de poissons. Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 72, 76, 81, etc., ne parle guère que des écailles des Ophidiens ; parfois cependant, il parle aussi de leurs plaques. Peut-être faudrait-il adopter ce dernier mot dans la traduction, toutes les fois qu’il s’agit des serpents. On pourrait encore employer le mot d’écussons.
  2. Leur peau est écailleuse. Voir la remarque précédente. La langue grecque se sert encore ici du même mot que le texte vient d’employer. — La vipère, qui est vivipare. Cuvier, Règne animal, tome II, p. 87, fait observer que le nom de vipère est une contraction de vivipare, parce que ses œufs éclosent avant d’avoir été pondus. Ce n’est pas d’ailleurs une condition particulière à la vipère ; presque toutes les espèces venimeuses en sont là. Pour les écailles des serpents, voir aussi le Traité de Zoologie de M. Claus, p. 889.