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tantôt quatre. § 11[1]. Les quatre ailes appartiennent à ceux qui sont d’une certaine grandeur, et qui ont un dard en arrière ; ceux qui ne sont pas grands et qui ont le dard en avant, n’ont que deux ailes. § 12[2]. Pas un seul coléoptère n’a de dard. Ceux des insectes dont le dard est en avant n’ont que deux ailes, comme la mouche, le myope, le taon et le cousin.

§ 13[3]. Tous les animaux privés de sang sont plus petits que ceux qui ont du sang, à l’exception de quelques animaux marins, qui, bien que privés de sang, n’en sont pas moins énormes, comme certains mollusques. Les plus grands animaux de ce genre se trouvent dans les pays les plus chauds ; et dans la mer, les animaux sont toujours plus grands que sur terre et dans les eaux douces.

  1. D’une certaine grandeur. Cette définition est bien vague. — N’ont que deux ailes. Voir le § suivant, où ceci est répété.
  2. Pas un seul coléoptère n’a de dard. Voir Cuvier, Règne animal, tome IV, p. 352. — La mouche. Selon toute probabilité, il s’agit de notre mouche ordinaire, aussi commune en Grèce que dans le reste de l’Europe ; voir Cuvier, Règne animal, tome V, p. 509. — Le myope, id., ibid. p. 506. — Le taon. Ou l’oestre, en conservant le mot grec, comme le fait la zoologie moderne ; id., ibid., p. 500. — Le cousin. De la famille des némocères ; le cousin commun (culex pipiens) est sans doute celui dont Aristote parle ici. Voir aussi le Traité de Zoologie de M. Claus, pp. 602, 603 et 607.
  3. Certains mollusques. Voir plus loin, liv. IV, ch. 1, § 12, où Aristote parle de la grandeur extraordinaire de certains polypes. — De ce genre. Peut-être pourrait-on généraliser davantage cette observation ; et elle ne serait pas moins vraie appliquée à l’ensemble des animaux, au lieu d’être appliquée seulement aux mollusques. — Dans la mer. En effet, les plus grands de tous les animaux sont les baleines.