Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/322

Cette page n’a pas encore été corrigée

§ 6[1]. Les crustacés, comme la langouste, nagent avec leur queue ; mais ils nagent plus vite dans le sens de la queue, à cause des nageoires qu’elle porte. Le cordyle nage avec les pieds et la queue ; et sa queue ressemble à celle du Silure (ou Glanis), autant qu’une petite bête ressemble à une grande.

§ 7.[2]. Parmi les volatiles, les uns ont des plumes, comme l’aigle et l’épervier ; d’autres ont des membranes, comme l’abeille et le hanneton ; d’autres ont des ailes semblables à du cuir, comme le renard-volant et la chauve-souris. § 8[3]. Tous les

  1. .Les crustacés. Les crustacés forment la première classe des animaux articulés ; ils ont en général une carapace, qui recouvre leurs branchies ; voir Cuvier. Règne animal, tome IV, pp. 7 et suiv. — La langouste. Cuvier ne doute pas que l’animal ici désigné ne soit la langouste, de la famille des crustacés décapodes ; voir Cuvier, Règne animal, tome IV, p. 81 ; en latin, Locusta. — Dans le sens de la queue. Les mots grecs ne semblent pas pouvoir présenter un autre sens. Ceci voudrait dire alors que la langouste nage en arrière. Je ne sais pas si le fait est exact. — Le cordyle. Voir plus haut, ch. I, § 12. — Le silure (ou Glanis). Le silure est un poisson rangé dans le second ordre des Malacoptérygiens ; c’est un poisson d’eau douce et un des plus grands ; il n’a pas d’écailles ; sa peau est nue, ou formée de grandes plaques osseuses. Il y a des espèces qui ont sur le dos une forte épine, que l’animal peut dresser et qui devient alors fort dangereuse. Le Silure a été confondu souvent avec le Glanis ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 299. — Une petite bête. C’est le cordyle.
  2. L’aigle et l’épervier. Ces deux oiseaux présentent beaucoup d’espèce ; voir Cuvier, Règne animal, tome 1, pp. 324 et 333. — Le hanneton. De l’ordre des Coléoptères, famille des Lamellicornes. Les naturalistes l’appellent aussi du nom grec Mélolonthta ; voir Cuvier, Règne animal. tome IV, p. 558 ; et Traité de Zoologie de M. Claus, p. 641, Arthropodes. — Le renard-volant. Le texte dit simplement : « le renard ». Je n’ai pas trouvé à identifier cet insecte. — La chauve-souris. Voir plus haut, ch. 1, § 17.
  3. À ailes de cuir. Ou ailes membraneuses, comme celles de la chauve-souris. — N’ont pas de sang. Ou plutôt, ont un sang incolore, un sang blanc.