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guêpe, n’ont pas de sang ; et parmi les animaux marins, tels sont la seiche et le crabe, et tous ceux qui ont plus de quatre pieds.


CHAPITRE IV

Distinction des animaux en vivipares, ovipares et vermipares ; les animaux à poils sont vivipares ; définition de l’œuf et de la larve ; variétés dans les vivipares ; variétés dans la nature des œufs ; annonce de recherches plus détaillées ; citation du Traité de la Génération des Animaux.

§ 1[1]. Les animaux sont vivipares, ovipares ou vermipares. L’homme, le cheval, le phoque et tous les animaux qui ont des poils, sont vivipares. Parmi les animaux marins, les cétacés, tels que le dauphin et les sélaciens ainsi appelés, sont vivipares également. § 2[2]. De ces animaux marins, les uns ont le

  1. Vermipares. Ce sont les insectes ; Aristote leur attribue de se reproduire sous forme de vers. Peut-être aussi veut-il parler des larves ; mais ce point reste obscur. — Les Sélaciens. Ce sont des poissons cartilagineux à branchies fixes, attachées à la peau par leur bord extérieur. Ils forment le deuxième ordre des Chondroptérygiens ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 383 et suiv. Parmi les Sélaciens, sont compris les squales, les requins, les marteaux, les raies, les torpilles, indépendamment d’autres espèces ; voir aussi le Traité de Zoologie de M. Claus, pp. 812 et 814. — Ainsi appelés. Il paraîtrait que du temps d’Aristote, cette classe d’animaux était encore peu connue. D’après un passage de Pline, liv. IX, ch. XI., édit. Littré, il paraîtrait que c’est Aristote qui a inventé le mot de Sélaciens.
  2. Le tuyau-souffleur. Ou évent. Ces cétacés se nomment aussi des souffleurs. Ils forment la seconde famille des cétacés dans la nomenclature de Cuvier, Règne animal, tome I, p. 287. Elle comprend aussi les narvals, les cachalots, les baleines, etc.; voir le Traité de Zoologie de M. Claus, p. 1041. — A le tuyau sur le dos. La zoologie moderne n’a pas signalé cette différence entre le dauphin et la baleine. — Apparentes. Le texte dit mots à mot : « Non couvertes ». Cette expression ne suffit pas pour qu’on voie très clairement ce qu’Aristote pense des branchies particulières des Sélaciens, comparées aux branchies des autres poissons. — Les chiens de mer et les batos. Ces identifications ne sont pas certaines. On ne sait pas précisément ce qu’est le sélacien appelé batos. J’ai reproduit simplement le mot grec. Mais le batos est de la famille des raies. Voir le catalogue de MM. Aubert et Wimmer, p. 145.