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qui reçoit l’excrétion sèche. § 3[1]. Outre ces parties que possèdent beaucoup d’animaux, il y a la partie par laquelle ils émettent leur semence. Parmi ceux qui ont la faculté de se reproduire, on distingue l’animal qui fait l’émission en lui-même, et celui qui la fait dans un autre. Celui qui la fait en lui-même s’appelle femelle ; celui qui la fait dans un autre s’appelle mâle. Dans quelques espèces, il n’y a ni mâle ni femelle ; et la forme des organes chargés de cette fonction diffère d’une espèce à l’autre. Certaines espèces ont une matrice ; d’autres n’en ont pas.

§ 4[2]. Les parties qu’on vient d’énumérer sont les plus nécessaires ; aussi, elles se trouvent les unes dans tous les animaux, et les autres, au moins dans la plupart.

  1. Ils émettent leur semence. L’expression grecque peut signifier tout à la fois la semence et le résultat qu’elle produit, c’est-à-dire le jeune être qui vient de l’accouplement ; mais il me semble que la suite prouve bien qu’il s’agit de semence, dans l’acception ordinaire de ce mot. — Qui fait l’émission en lui-même. Ceci ne peut se rapporter qu’à l’idée de Semence, entendue comme je viens de le faire. — S’appelle femelle. C’est ce qu’on voit dans les animaux supérieurs, où les deux sexes sont parfaitement distincts, et spécialement dans l’homme. — Dans quelques espèces. Aujourd’hui on pourrait dire sans doute : « Dans beaucoup d’espèces »; mais au temps d’Aristote, les espèces inférieures, où l’hermaphrodisme est le cas le plus ordinaire, étaient beaucoup moins connues qu’aujourd’hui.
  2. Qu’on vient d’énumérer. La bouche, l’intestin avec vessie ou sans vessie, et les parties de la génération.