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qu’on a déjà exposé, par la forme, par la dimension, par l’analogie et par la position. Mais outre ces parties que nous venons d’indiquer, la plupart des animaux ont aussi d’autres parties communes, qui leur servent à rejeter le résidu de la nourriture. Je dis La plupart, parce que tous n’ont pas cet organe. La partie qui sert à prendre la nourriture s’appelle la bouche : celle qui sert à la recevoir s’appelle l’intestin. Les autres parties ont des dénominations diverses. § 2[1]. Le résidu excrété étant de deux natures, les animaux qui ont des organes destinés à recevoir l’excrétion liquide, en ont également pour l’excrétion sèche ; mais tous les animaux qui ont cette dernière n’ont pas l’autre excrétion. Ainsi, tous les animaux qui ont une vessie ont tous un intestin ; mais ceux qui ont un intestin n’ont pas tous une vessie. Du reste, le nom de vessie s’applique à la partie qui reçoit l’excrétion liquide, et le nom d’Intestin, à la partie

  1. L’excrétion liquide. L’urine, selon ses diverses formes. — Un intestin. Dans le texte, c’est le même mot que celui qui signifie l’estomac ou le ventre. La distinction que fait ici Aristote est réelle ; et il y a des animaux qui ont un organe pour l’excrétion sèche, sans en avoir un pour l’excrétion liquide ; mais les naturalistes ne sont pas d’accord sur ces animaux, qui occupent en général les plus bas degrés de l’échelle.