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tant d’autres n’en ont pas. § 21[1]. Les animaux vivant en troupe et les solitaires, tantôt restent dans les mêmes lieux, et tantôt ils en changent. Les uns sont carnivores, les autres frugivores ; les uns mangent de tout ; les autres ont une pâture toute spéciale, comme les abeilles et les araignées. Les abeilles font leur nourriture du miel, et de quelques autres matières aussi douces ; les araignées vivent des mouches qu’elles chassent. § 22[2]. Il y a des animaux qui se nourrissent de poissons. Il y en a qui sont chasseurs ; d’autres font provision d’aliments ; d’autres n’ont pas ce soin. Les uns ont des demeures ; d’autres n’en ont pas. Ainsi la taupe, le rat, la fourmi, l’abeille en ont ; mais la plupart des insectes et des quadrupèdes s’en passent. Ceux-ci, comme le lézard et le serpent, vivent dans des trous ; ceux-là, comme le cheval et le chien sont

  1. Et les solitaires. Voir plus haut, § 19. — Tantôt ils en changent. Aristote a consacré une longue étude aux migrations des animaux ; voir plus loin, liv. VIII, ch. XIV. — Les abeilles et les araignées. Sur les abeilles et les araignées, voir liv. IX, ch. XXVI et ch. XXVII ; et Traité de la Génération des animaux, liv. III. ch. X. — Quelques. MM. Aubert et Wimmer retranchent ce mot, bien que presque tous les manuscrits et les éditions le donnent.
  2. Font provision. Le texte dit mot à mot : « Thésaurisent. » — La fourmi. Quelques manuscrits ajoutent : La mouche, après la fourmi. — Et la chauve-souris. Le nom grec de la chauve-souris indique précisément que c’est un oiseau de nuit par excellence. Notre mot de chauve-souris est beaucoup moins bien fait.