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difficile à détacher, à ce qu’on prétend, quand on ne sait pas dissimuler le mouvement par lequel on la saisit. Il y a même aussi des animaux aquatiques qui sont attachés et qui se détachent, comme certaine espèce de ce qu’on nomme les orties de mer, qui, dans la nuit, se détachent du rocher pour aller chercher leur pâture. § 16[1]. Beaucoup qui sont détachés sont néanmoins immobiles, comme les huîtres et ce qu’on appelle les holothuries. Certains animaux aquatiques nagent, comme les poissons, les mollusques, et ceux dont l’écaille est molle, ainsi qu’elle l’est dans les langoustes ; certains autres ont la faculté de marcher, comme l’espèce des crabes, qui, tout en étant naturellement aquatiques, n’en marchent pas moins sur terre.

§ 17[2]. Les animaux terrestres peuvent tantôt voler,

  1. Les holothuries. Les holothuries sont des zoophytes, et forment la première classe des échinodermes pédicellés ; voir Cuvier, Règne animal, tome III, p. 238 ; voir aussi la Zoologie descriptive de M. Claus, pp. 263, 268. — Dont l’écaille est molle. Les langoustes, qui sont citées en exemple, ont une écaille assez dure, bien qu’elle le soit moins que celle des homards. — Des crabes. C’est ce qu’on peut voir très fréquemment dans les rochers que la mer laisse à sec lors de son reflux sur un grand nombre de côtes.
  2. Aucun animal n’est simplement volatile. Observation très sagace. — Des ailes membraneuses. Comme la chauve-souris, citée un peu plus bas. — La chauve-souris. Elle fait partie du troisième ordre des Mammifères carnassiers, première famille de Chiroptères ; voir Cuvier, Règne animal, tome I. p. 112. Cuvier remarque aussi que les pieds de derrière des chauves-souris sont faibles ; Traité de Zoologie de M. Claus, p. 1079, Chiroptères. — De même que le phoque. On ne comprend pas bien comment on arrive ici à parler du phoque ; MM. Aubert et Wimmer pensent que cette phrase est une interpolation. Pour le Phoque, voir plus loin, liv. II, ch. II, § 11. — Apodes. Ce mot a été conservé par la science moderne et appliqué à plusieurs espèces d’animaux, notamment à des amphibies ; voir le Traité de Zoologie de M. Claus, p. 870. — Ce genre d’oiseaux. Les chauves-souris et leurs analogues. — Vole à merveille. Cuvier fait la même remarque, loc. cit.Le martinet. C’est, je crois, le seul passage où Aristote parle de cet oiseau.