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entre elles, ou se ressemblent, comme on vient de le dire ; mais elles se ressemblent encore ou diffèrent par leur position ; car beaucoup d’animaux ont bien les mêmes parties, mais ces parties ne sont pas posées de même : par exemple, les mamelles sont placées pour les uns sur la poitrine ; pour les autres, elles sont placées entre les cuisses.

§ 9[1]. Les parties similaires sont tantôt molles et liquides ; tantôt, sèches et solides. Les parties liquides sont liquides d’une manière absolue, ou du moins tant qu’elles restent dans leur disposition naturelle ; et tels sont le sang, la lymphe, la graisse, le suif, la moelle, le sperme, la bile, le lait, dans les animaux qui sécrètent ces matières, la chair et les matières analogues. Dans une autre classe, on peut indiquer aussi les excrétions, telles que

  1. Les parties similaires. Voir plus haut, § 1. — Dans leur disposition naturelle. Quelques traducteurs précisent davantage le sens en disant : « Dans le corps vivant ». Le texte est un peu plus vague ; et je l’ai suivi d’aussi près que je l’ai pu. — Le phlegme. Une des quatre humeurs principales du corps humain, selon les anciens, qui faisaient venir le phlegme surtout de la tête. Voir Hippocrate, Traité des Maladies, liv. IV, p. 514, édition Littré. Le phlegme répond en partie à ce qu’on appelle aujourd’hui sérosité, pituite. — Les nerfs, ou plutôt : « les muscles », voir plus haut, § 3. — D’ailleurs. Cette idée n’est pas rendue plus clairement dans le texte que dans la traduction ; ce n’est peut-être qu’une glose ; et ceci veut dire sans doute qu’une corne, entière, comme celle d’un bœuf par exemple, s’appelle corne, tout aussi bien que la portion la plus petite de cette corne raclée. — Les parties molles et liquides… Le texte n’est pas aussi explicite.