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pas ; les uns ont des crêtes, qui manquent aux autres. En un mot, ou la plupart des parties qui composent la masse entière de l’animal peuvent être les mêmes ; ou elles peuvent différer par des qualités contraires, et des dimensions plus ou moins fortes. Le plus et le moins dans ces dimensions constitue ce qu’on peut appeler l’excès des unes et le défaut des autres.

§ 8[1]. Dans quelques animaux, ce n’est pas l’identité des parties sous le rapport de l’espèce, ni l’identité selon le plus ou moins de grandeur, qu’il faut remarquer ; c’est l’identité par simple analogie. Et, par exemple, l’os est analogue à l’arête, l’ongle à la corne, la main à la pince, la plume à l’écaille, etc. ; car ce qu’est la plume dans l’oiseau, l’écaille l’est dans le poisson. Non seulement les parties dont se composent les animaux diffèrent

  1. L’identité. Le mot est peut-être un peu fort, et il vaudrait mieux dire : « La ressemblance ». — L’identité par simple analogie. Ceci fait bien ressortir l’impropriété de l’expression. L’analogie n’est que de la ressemblance, même assez éloignée : ce n’est pas de l’identité. Les idées d’ailleurs n’en sont pas moins très vraies. — À la pince. Dans certaines espèces de crustacés, si l’on veut. — Par leur position. La remarque est fort exacte, et la position à elle seule peut faire une très grande différence. — Pour les uns sur la poitrine, comme dans l’espèce humaine. — Entre les cuisses, comme plusieurs espèces de bêtes à cornes : le bœuf, le mouton, la chèvre, etc.