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et l’œil d’un autre homme ; comme sa chair est semblable à la chair ; et ses os, aux os. On en peut dire autant des chevaux, ou de tels autres animaux que nous trouvons d’espèce identique les uns aux autres ; car la ressemblance qui se manifeste de l’animal entier à un autre animal entier, se reproduit également entre chacune de leurs parties, les unes relativement aux autres. § 5[1]. Toutefois ces parties, tout en étant pareilles dans tous les animaux d’un même genre, diffèrent néanmoins selon qu’elles sont plus grandes ou moins grandes. Quand je dis genre, j’entends par exemple, l’oiseau et le poisson. Ces deux êtres ont entre eux une différence de genre ; et chacun d’eux, dans leur genre particulier, ont encore d’autres différences, puisqu’il y a plusieurs espèces de poissons et d’oiseaux. § 6[2]. Dans ces genres mêmes, ce qui fait ordinairement

  1. D’un même genre. Comme l’homme ou le cheval, cités au paragraphe précédent. — Quand je dis genre. Cette définition du mot genre, bien qu’elle soit fort juste et qu’elle soit nécessaire, ne paraît pas ici fort bien à sa place. C’est peut-être une interpolation de quelque scholiaste plutôt qu’une addition de l’auteur lui-même. — L’oiseau et le poisson. Ce sont bien des genres, si l’on veut ; mais il semble qu’ici il faudrait une expression encore plus étendue que celle de genre ; par exemple, celles de classe ou d’ordre. Le mot de genre est un peu vague, parce qu’alors il comprend trop de choses très distinctes. — Plusieurs espèces. Ce sont en effet les espèces, dont l’ensemble forme un genre.
  2. Dans ces genres mêmes. Le texte est moins précis, et il se sert d’un pronom indéfini qui pourrait se rapporter aussi aux oiseaux ; mais le sens n’est guère douteux. — Les Contrariétés, ou les Oppositions. — C’est-à-dire le plus ou le moins. J’ai ajouté ces mots, qui ne sont qu’une paraphrase de ceux qui précèdent. — Tout ce paragraphe pourrait n’être appliqué qu’aux oiseaux, comme le pensent MM. Aubert et Wimmer ; je crois qu’il est préférable de le rapporter aux genres plutôt qu’aux oiseaux ; par là l’observation a beaucoup plus d’étendue, et elle n’a pas moins de justesse.