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resté a suffi, tout à la fois, à sa gloire et à l’instruction du genre humain. Parmi les grands hommes, qui peut se flatter d’avoir eu une destinée meilleure ?

Contentons-nous donc de la composition de l’Histoire des Animaux, telle qu’elle est actuellement entre nos mains, et bien qu’elle doive nous sembler peu satisfaisante à quelques égards, ne lui ménageons, ni notre estime, ni notre reconnaissance.

Toutes les preuves d’authenticité que nous venons d’énumérer historiquement sont de celles qu’on peut appeler extrinsèques, c’est-à-dire que, depuis Théophraste jusqu’à Gaza, elles sont toutes, malgré leur valeur réelle, étrangères à Aristote lui-même et à ses ouvrages les plus authentiques. Mais il est tout un genre de preuves qui émanent de lui personnellement, et qu’on peut recueillir dans les deux traités qui, plusieurs fois annoncés dans l’Histoire des Animaux, en sont la suite nécessaire et incontestée. Ces deux traités sont ceux des Parties des Animaux et de la Génération des Animaux, ce dernier pouvant passer à bon titre pour le chef-d’œuvre zoologique du philosophe grec. Or, dans l’un et l’autre de ces traités, l’Histoire des Animaux est expressément nommée à quinze ou seize reprises, et presque toujours en compagnie des Traités spéciaux d’Anatomie, qui malheureusement ne sont pas parvenus jusqu’à nous, à notre très-grand regret.

Prenant d’abord par ordre les citations qui se présentent dans le Traité des Parties, on rencontre l’Histoire des Animaux nommée, livre II, ch. I, p. 19, édition Langkavel, à propos de l’étude qui y a été