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Élien. Si dès longtemps, c’est-à-dire au IIIe siècle de l’ère chrétienne, le huitième livre est déjà à la place qu’il garde pour nous depuis Gaza, c’est que le septième, tel que nous l’avons aujourd’hui, le précède dans l’ordre où l’auteur l’a mis, et où nous le mettons avec lui, pour lui obéir, et pour obéir aussi à la nécessité de la logique.

Si, du septième livre, nous passons au neuvième, nous rencontrons de nouvelles objections, qui ne vont pas jusqu’à nier l’authenticité de cette partie de l’Histoire des Animaux, mais qui tendraient à l’éliminer de la contexture de l’ouvrage entier. Ce qu’on doit avouer à l’égard de ce livre spécial, c’est qu’il y a du désordre dans la succession des chapitres, ou plutôt que ces chapitres peuvent paraître assez probablement n’être que des notes, accumulées à la suite de l’ouvrage, sans autre intention que de ne pas les perdre ; mais comme, dans ces notes, il y a, entre autres morceaux très-remarquables, cette grande étude sur les abeilles, il est impossible de récuser ici la main du maître ; et ainsi que plus haut, on peut demander encore à qui cette étude est due, si elle n’est pas d’Aristote lui-même. L’Antiquité l’a cru, et nous nous décidons à le croire avec elle ; non seulement le neuvième livre est authentique ; mais encore, sans se rattacher très-directement au reste des livres précédents, il les complète sur bien des points, où il serait fort regrettable que l’auteur eût gardé le silence. Ce sont des fragments, et comme des pierres d’attente que l’auteur aurait employées dans la construction générale de son monument, s’il avait pu le