Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/225

Cette page n’a pas encore été corrigée

pensée du septième porte l’empreinte irrécusable de son puissant génie. Aujourd’hui même, notre science, quelque avancée qu’elle soit, ne sait pas encore tout sur la génération de l’homme ; et cette mystérieuse fonction a toujours bien des obscurités pour l’anatomie et la physiologie contemporaines. Aristote ne savait pas tout ce que nous savons ; mais ses observations, sagaces, étendues, patientes, lui avaient appris déjà bien des choses. Il ne suffit donc pas d’avancer que le septième livre n’est pas de lui ; il faudrait encore pouvoir nous dire de qui il est, et nous révéler l’existence d’un génie de plus parmi tous les hommes de génie, que la Grèce a enfantés. Si le septième livre n’est pas d’Aristote, de quelle main est-il sorti ? Et qui pouvait dans cette haute antiquité parler de la génération humaine comme le septième livre en parle ? Personne à notre connaissance, si ce n’est peut-être, beaucoup plus tard, un médecin tel que Galien, qui aurait pu même en savoir encore un peu davantage. Mais a-t-on jamais pensé que le médecin de Pergame, contemporain de Marc-Aurèle, ait mis la main à l’Histoire des Animaux ?

Il ne faut pas non plus oublier par quel lien le septième livre se rattache étroitement à l’œuvre entière, d’après le livre cinquième ; et combien la pensée aristotélique serait profondément mutilée, s’il n’avait été rien dit sur la génération de l’animal privilégié, qui s’appelle l’homme.

A ces preuves tirées du contexte et du raisonnement, il faut joindre celle que nous avons annoncée, et qui s’appuie sur la citation du huitième livre par