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l’homme, et il se complaît à lui consacrer, comme au premier des animaux, un livre tout entier, le septième, sur lequel nous aurons à revenir tout à l’heure.

Arrivé à ce point, Aristote n’a pas encore rempli tout à fait le cadre qu’il s’est tracé dès le premier livre ; et après avoir étudié ce qui regarde la conformation et les organes des animaux, il lui reste à étudier leurs mœurs, leur caractère, en un mot leur manière de vivre. C’est là l’objet des deux derniers livres, le huitième et le neuvième, qui sont pleins des observations les plus curieuses, et les plus vraies, sur l’influence des milieux où vivent les animaux, terre, eau, air ; sur leur nourriture, solide ou liquide ; sur leur façon de s’abreuver ; sur leurs migrations, selon les saisons et la température locale ; sur leur hivernage et leur retraite ; sur leurs guerres ; sur leurs instincts divers, parmi lesquels se distingue l’industrie de quelques insectes, et notamment l’industrie des abeilles, objet, de la part de l’auteur, d’une merveilleuse étude, digne préliminaire de celles d’Huber au début de ce siècle ; sur les effets de la castration ; sur la mue de quelques espèces, etc., etc.; le tout entremêlé de portraits d’animaux, qui font déjà pressentir les chefs-d’œuvre de notre Buffon.

Ici, s’arrête l’ouvrage d’Aristote, puisque le dixième livre ne saurait lui être attribué en aucune façon.

Voilà l’analyse succincte, mais suffisante, de l’Histoire des Animaux d’Aristote. Elle nous montre, avec une irrésistible évidence, toute la pensée de l’auteur et l’ordre certain dans lequel il a voulu la présenter.

Des doutes se sont cependant élevés ; et l’on a prétendu