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semblance proprement dite. Des différences plus profondes entre les animaux tiennent à leur genre de vie, à leurs actes et à leur caractère. Les uns vivent sur terre ; les autres dans l’eau ; les uns sont immobiles ; les autres sont doués de mouvement ; les uns volent ; les autres marchent sur le sol ou y rampent ; les uns ont des pieds ; les autres n’en ont pas ; les uns vivent en troupes ; les autres sont solitaires ; les uns ne quittent pas les lieux qu’ils habitent ; les autres émigrent ; les uns peuvent être apprivoisés ; les autres restent sauvages ; les uns ont une voix, les autres sont muets ; les uns sont doux ; les autres sont féroces ; les uns hivernent ; les autres n’hivernent pas ; ils ont chacun leur instinct particulier ; mais l’homme seul a le privilège de la raison aidée de la volonté et de la mémoire.

Après avoir tout d’abord tracé cette esquisse générale et donné cet avant-goût, expression dont l’auteur lui-même a soin de se servir, il annonce qu’il reviendra, avec plus de précision, sûr chacun de ces sujets ; et qu’après avoir constaté les faits, il en exposera les causes théoriques. Mais en attendant, il complète ce premier aperçu, en établissant que la plupart des animaux ont des organes spéciaux pour prendre leur nourriture et en rejeter le résidu inutile ; que tous sans exception ont la faculté de sentir ; que les uns sont vivipares, tandis que les autres sont ovipares ou vermipares ; que les uns ont du sang et que les autres n’en ont pas, etc. Enfin, il ajoute que, comme les espèces d’animaux sont excessivement nombreuses, et difficiles à connaître, il croit devoir commencer cette