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l’histoire générale des animaux, depuis l’homme jusqu’au plus chétif des insectes.

Pour nous en assurer, il n’y a qu’un moyen : c’est d’analyser brièvement l’Histoire des Animaux, en suivant pas à pas les idées de l’auteur, dans la disposition où nous les trouvons, et où très probablement il aura voulu les ranger. Après cette exacte et impartiale analyse, on verra clairement si la pensée se tient et se suit d’une manière méthodique et complète ; ou si, au contraire, elle présente des lacunes, et si elle a subi des altérations qui la dénaturent. La logique la plus ordinaire décidera ce qu’il en est.

Voici donc l’analyse fidèle de l’ouvrage d’Aristote ; nous ne la ferons que justement assez longue pour qu’elle soit aussi intelligible et aussi nette que possible.

Sans aucun préambule sur l’objet de la science alors toute nouvelle de la zoologie, l’auteur entre immédiatement en matière ; traitant des parties similaires ou non similaires, dont se compose le corps de l’animal et expliquant ce qu’il entend par là. Ainsi les particules du sang sont toujours du sang, et elles se ressemblent dans une parfaite identité entre elles ; au contraire, la partie, qu’on appelle, dans l’homme par exemple, le visage, ne se divise pas en visages ; le visage, partie non-similaire, se divise, en nez, bouche, menton, joue, yeux, front. Les parties similaires et non-similaires se trouvent dans tous les animaux sans exception ; et les différences ne portent que sur la grandeur ou la ténuité de ces parties, sur leur position, et sur l’analogie, qui parfois remplace la res-