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Après Élien, après Plutarque, après Pline, on peut encore trouver dans Athénée, qui est aussi du IIIe siècle de notre ère, un très-grand nombre d’indications relatives à l’Histoire des Animaux, et au traité des Parties des Animaux, surtout en ce qui concerne les oiseaux et les poissons. Elles se rapportent le plus souvent à l’ouvrage d’Aristote, tel que nous l’avons actuellement, et tel qu’on le possède depuis tant d’années ; mais parfois aussi, elles semblent se référer à des ouvrages d’Aristote qui ne sont pas arrivés jusqu’à nous. Après tout ce qui précède, nous n’avons pas à nous arrêter à ces indications, qui ne sont pas toujours très-exactes, non plus qu’aux singularités qu’a recueillies Antigone de Caryste, et qui sont presque toutes plus extravagantes encore que celles d’Élien. A cette époque, et dès la fin du IIIe siècle, l’histoire naturelle n’est plus comprise, dans ce qu’elle a de sérieux et d’utile ; elle est devenue l’objet d’une simple curiosité, qui est très-rarement raisonnable. C’est aussi vers cette époque que l’on peut placer le témoignage de Diogène Laërce, qui, dans son catalogue des livres d’Aristote, en compte neuf sur les animaux, huit d’anatomie, et un d’extraits anatomiques ; Diogène Laërce, livre V, ch. I, p. 116, édit. Firmin-Didot.

Il serait bien inutile de pousser plus loin cette partie de la discussion sur l’authenticité de l’Histoire des Animaux d’Aristote ; elle est hors de toute contestation. Au Moyen-Age, on a cet ouvrage dans un texte qui, sauf quelques variantes, est absolument le nôtre ; les traductions de Guillaume de Morbéka au