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dard ; sur la guerre du cygne et de l’aigle ; sur le sens de l’ouïe chez les poissons ; sur les dauphins ; sur le glanis ; sur la mue des oiseaux ; sur la longévité des chevaux, etc., etc. Mais si l’on peut négliger toutes ces citations, peu intéressantes après tant d’autres, il en est une qui exige une attention toute spéciale, parce qu’elle est presque la seule de ce genre que toute l’Antiquité nous ait transmise.

En général, les Anciens, par bien des motifs qu’il est aisé de comprendre, ne peuvent pas apporter dans les citations d’ouvrages qu’ils consultent, la précision que les Modernes recherchent, et qu’ils regardent comme indispensable. Les Anciens se bornent à mentionner le nom de l’auteur, sans indiquer le titre de l’ouvrage, et à bien plus forte raison, sans indiquer, pour cet ouvrage, ni le livre, ni le chapitre, ni encore moins le paragraphe. Cette exactitude, qui fait grand honneur à l’érudition moderne, quand elle en use, était inconnue de nos devanciers ; et même aujourd’hui, nous n’y sommes pas toujours aussi fidèles qu’il conviendrait. Or, il se rencontre qu’Élien, parlant de la quantité énorme de nourriture que l’éléphant absorbe quotidiennement, (De la Nature des Animaux, livre XVII, ch. VII, p. 282, édit. Firmin-Didot) cite expressément le livre Huitième sur les Animaux. Cette indication se rapporte en effet au livre VIII, ch. XI, § 1, de l’Histoire des animaux ; et nous verrons tout à l’heure qu’elle a une importance exceptionnelle pour établir l’authenticité du livre VII, et pour lui maintenir sa vraie place, contestée bien à tort, dans l’ensemble de l’ouvrage d’Aristote.