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de Nélée les avaient cachées ; de Scepsis à Athènes, où les avait apportées Apellicon de Téos ; et enfin, d’Athènes à Rome, où Syllales avait envoyées, et où Tyrannion, son bibliothécaire, et Andronicus de Rhodes avaient essayé de les classer systématiquement. Mais rien ne nous autorise à penser que l’Histoire des Animaux, au temps de Cicéron, fût autre que celle qu’avait Théophraste, ou celle que nous avons. La mention que nous transmet l’orateur romain est bien générale, si l’on veut ; mais certainement elle concerne l’ouvrage aristotélique que nous possédons, et que nous admirons autant que lui. On pourrait, d’ailleurs citer une foule d’autres passages de Cicéron qui se rapportent aussi à l’Histoire des Animaux, notamment dans le Traité de la Nature aes Dieux, livre III, ch. XLIX, 50, 51.

Avec Pline (23-79 après J.-C.), commence une série de preuves d’un autre genre, très-explicites celles-là et plus matérielles, puisqu’elles sont des citations de très-nombreux passages de l’œuvre d’Aristote. Pline est un admirateur passionné du philosophe grec ; et dans le Catalogue raisonné qu’il dresse de tous les auteurs qu’il a consultés, pour traiter son immense sujet, en dédiant son encyclopédie à l’empereur Titus, le nom d’Aristote revient à tous les chapitres. Pline déclare qu’il compte suivre ce grand homme presque constamment (Vir quem in iis magna secuturus ex parte, liv. VIII, ch. XVII, page 325, édit, et trad. Émile Littré). Il ne peut parler de lui qu’en l’exaltant par les plus vifs et les plus justes éloges : Summo in omni doctrina viro, id., ibid. Tantus