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par le maître pour les animaux fût, sous ses yeux et sous sa direction, appliquée au règne végétal par son disciple. On sait avec quel succès Théophraste a rempli la carrière qui lui était ouverte. Ses ouvrages sur les plantes ont moins de célébrité que ceux d’Aristote ; mais pour l’histoire de la botanique, ils ont une valeur égale, et ils en sont la base non moins solide et le germe non moins fécond.

On peut donc affirmer que Théophraste connaît l’Histoire des Animaux telle que nous l’avons aujourd’hui, puisque le préambule de son Histoire des Plantes n’en est qu’un reflet exact et une continuation. On sait qu’Aristote s’était personnellement occupé de botanique ; et qu’il avait fait un ouvrage spécial sur les plantes ; voir M. Valentin Rose, Aristoteles Pseudepigraphus, p. 261. On peut donc, sans injustice, lui rapporter la gloire d’avoir suscité cette nouvelle branche de la science, en confiant à un autre, digne de le comprendre, le soin de la développer, d’après les principes qu’il avait déjà posés pour la science zoologique. Mais Théophraste nous est un témoin d’autant plus précieux qu’il n’a point pensé à l’être ; il a simplement imité un incomparable modèle ; et après vingt-deux siècles, il appuie son maître auprès de la postérité, en ne faisant que le suivre et en marchant sûrement et modestement sur ses traces.

Dans la recherche qui nous intéresse, il n’est pas possible de remonter plus haut que Théophraste ; et après lui, il faut franchir deux ou trois siècles environ pour rencontrer un autre témoignage, qui, pour n’être plus contemporain et pour être moins direct que le