Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/202

Cette page n’a pas encore été corrigée

Brandis, n’ont pas gardé le silence, ou imité le dédain, de leurs prédécesseurs. De leur temps, l’érudition avait fait encore de notables progrès : et en examinant de plus près la philosophie d’Aristote, elle lui avait restitué sa place dans l’histoire de l’intelligence humaine, et une vie, que le XVIIIe siècle avait cru lui enlever, en le détrônant, pour lui substituer Bacon. Bitter, Biese, surtout Brandis, ont pris la peine d’analyser longuement la zoologie d’Aristote, et de faire voir par quels liens elle se rattache à sa psychologie, et à sa conception de la nature et de l’univers. Ces analyses sont faites avec le plus grand soin, et elles s’appuient toujours sur des citations textuelles. Mais on peut y remarquer un défaut commun : elles ne tiennent pas assez compte de la portée scientifique des monuments qu’elles veulent faire connaître ; elles ne montrent pas assez tout ce qu’a d’extraordinaire et de glorieux cette apparition soudaine d’une science consommée, qui fait encore loi après tant de siècles. Sans doute, l’histoire de la philosophie ne doit s’arrêter qu’à des matières qui sont de son domaine propre ; mais la constitution inébranlable d’une science si