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chapitre à la science générale de la nature ; et dans cette science, il omet l’histoire naturelle tout entière.

Ainsi, les trois principaux historiens de la philosophie au XVIIIe siècle sont muets sur la zoologie aristotélique. Pour trouver alors une appréciation équitable et profonde, il faut s’adresser à la noble intelligence de Herder. Dans son enthousiasme, qui égale celui d’un poète, il a rendu justice à Aristote et à la Grèce, aussi hautement que nous pouvons le faire aujourd’hui ; il a reconnu le premier tout ce que leur doit à jamais la science dans les directions diverses qu’elle suit parmi nous. Herder était obligé de se borner à quelques mots sur Aristote, et, à plus forte raison, sur l’histoire naturelle ; mais il l’a jugée mieux que les historiens spéciaux de la philosophie ; et dans les généralités très concises auxquelles il était astreint, sa sympathie perspicace l’a mieux servi que les études les plus savantes n’avaient servi ses contemporains. (Idées sur la philosophie de l’histoire de l’humanité, tome II, pp. 485 et suiv., trad. Edg. Quinet.)

Notre siècle a été plus attentif et plus juste que le précédent. Henri Ritter, Biese,