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A cette hauteur, la Grèce est incomparable, et elle le sera à jamais.

Arrivés presque au terme de cette étude sur la zoologie d’Aristote, nous résumons ce qu’elle nous a appris. Nous avons vu les jugements portés par les naturalistes les plus illustres des temps modernes ; les louanges unanimes, sauf quelques critiques peu décisives ; l’analyse de l’Histoire des Animaux, nous démontrant la grandeur et la solidité de ce monument ; son originalité, que rien n’avait préparée, de même que rien de complètement neuf ne l’a suivie ; le style d’Aristote, modèle achevé de précision et de simplicité ; sa méthode, qui est la seule vraie, soit logiquement et d’une manière générale, soit pour la classification spéciale des êtres dont s’occupe l’histoire naturelle ; ses théories sur la vie et sur l’échelle des êtres, beaucoup plus prudentes que celles du Transformisme contemporain ; son admiration pour la prévoyance de la nature, qui ne fait rien d’inutile et qui ne fait rien sans but ; enfin, sa pratique incessante de l’anatomie et ses découvertes, expliquées par des descriptions et par des dessins. Puis, après un rapide coup d’œil sur l’état présent de la science