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possibles tous les progrès que l’anatomie a faits dans l’École alexandrine, et dont Galien est le promoteur le plus illustre, cinq cents ans après le siècle d’Aristote et d’Alexandre.

Certainement, l’anatomie antique est fort loin de la nôtre ; et elle manquait d’une foule de moyens et d’instruments dont nous sommes aujourd’hui abondamment dotés. Mais c’est un mérite et un service immense que d’avoir commencé méthodiquement des investigations de ce genre, tout à la fois si indispensables et si repoussantes, si curieuses et si obscures. Le nombre des espèces d’animaux qu’Aristote a connus et décrits peut se monter à cinq cents environ : en supposant même qu’il n’en ait disséqué que la moitié, c’est un énorme labeur, soit qu’il l’ait accompli à lui seul, soit qu’il l’ait fait accomplir en partie, sous sa direction, par des élèves, comme le faisaient Cuvier dans notre siècle, et Buffon avant Cuvier. Il avait même composé des recueils spéciaux d’anatomie, qui ne sont pas parvenus jusqu’à nous, mais qu’il mentionne, à tout instant, dans ceux de ses ouvrages de physiologie comparée que le temps ne nous a pas ravis.

Les préparations anatomiques appelaient