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l’histoire naturelle étaient de grands hommes, qui ne s’étaient pas bornés à cette seule étude ; ils avaient l’esprit élevé, des connaissances variées, approfondies, et des vues générales. S’il nous paraît, au premier coup d’œil, qu’il leur manque un peu d’exactitude dans de certains détails, il est aisé de reconnaître, en les lisant avec réflexion, qu’ils ne pensaient pas que les petites choses méritassent autant d’attention qu’on leur en a donné dans les derniers temps. Quelques reproches que les Modernes puissent faire aux Anciens, il me semble qu’Aristote, Théophraste et Pline, qui ont été les premiers naturalistes, sont aussi les plus grands à certains égards. L’Histoire des Animaux d’Aristote est peut être encore aujourd’hui ce que nous avons de mieux fait en ce genre, et il serait fort à désirer qu’il nous eût laissé quelque chose d’aussi complet sur les végétaux et sur les minéraux. » (Manière d’étudier l’histoire naturelle, tome I, p. 84, édition de 1830.)

Mais cette première vue ne suffit pas à Buffon ; et il croit devoir un examen plus étendu à l’œuvre d’Aristote ; il poursuit donc :

« Alexandre donna des ordres, et il fit