Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/178

Cette page n’a pas encore été corrigée

finales ; elle, s’enchaînent intimement les unes aux autres, soit qu’on les admette, soit qu’on les repousse. L’idée de fin, étant bannie de la nature, se trouve bannie, tout ensemble, et de la raison de l’homme et de l’univers entier. Ce nouveau chaos, inauguré par des savants, est mille fois plus sombre et moins concevable que l’autre, qui n’a eu personne pour témoin, tandis que celui-ci se produit, en présence même du spectacle divin, qui éblouit nos regards et qui doit éclairer notre raison et notre science, à mesure que nous en comprenons mieux la splendeur et l’harmonie.

Si, sur tous ces points essentiels, Aristote est comparable aux Modernes les plus avancés, il est encore quelques autres points où il ne leur cède que de bien peu. Il a beaucoup disséqué, soit sur le corps humain, soit sur les animaux. Il n’est pas une page de ses traités zoologiques qui ne le démontre avec une irrésistible évidence. Ses théories sur le cœur, et tous les viscères, sur le système des vaisseaux, partant du cœur pour se répartir dans tout l’organisme, sur les organes de la génération dans toute la série animale, ses études minutieuses sur chacune des fonctions,