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pondant aux conditions nouvelles, où se trouvaient la surface de notre globe et son atmosphère, par les progrès du refroidissement.

Pour la première période, la vie ne paraît que dans des végétaux gigantesques ; pour une seconde et une troisième périodes, ce sont des animaux non moins extraordinaires. Mais une vérité tout aussi prouvée que celles-là, c’est que les animaux d’une période géologique ne sont pas les ancêtres des animaux de la période suivante ; et que, malgré des analogies nombreuses, les espèces actuelles, les espèces au milieu desquelles nous vivons et dont nous sommes la partie la plus notable, ne descendent pas des espèces disparues, comme le croyait Lyell. A cet égard, le spectacle que le règne animal offre aujourd’hui aux yeux de l’homme est absolument le même qu’Aristote a contemplé. Le premier, il en a soulevé le voile : et dans ce domaine restreint, puisqu’il ne comprend pas la paléontologie, mais qui est toujours bien étendu, et qui ne sera pas de si tôt épuisé, Aristote doit garder son rang parmi les guides les plus perspicaces et les plus sûrs à qui nous puissions nous fier à jamais.