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léontologie n’était pas née, et que la terre ne nous avait pas encore livré les secrets qu’elle renferme dans ses entrailles. Mais il avait le pressentiment de l’équilibre divin que la nature a mis dans cette partie de ses œuvres, comme dans toutes les autres ; et il se faisait de l’organisation de l’animal une idée aussi juste que son successeur du XIXe siècle, si ce n’est une idée aussi détaillée et aussi vaste.

C’est à peu près dans la même proportion qu’Aristote a pu sonder le problème de la vie, prise dans toute sa généralité. D’où vient la vie telle qu’on l’observe dans le règne entier des êtres vivants ? Sous quelles conditions s’y est-elle produite ? Il répond en partie à ces questions dans le Traité de l’Ame, en y étudiant le principe vital, depuis la plante, où il ne se révèle que par la nutrition, jusqu’à l’homme, où il éclate, avec sa dernière perfection, par l’entendement et la raison. On sait qu’Aristote, dans ses ouvrages zoologiques, a fait un pas de plus, et qu’il surprend, par l’observation de l’embryon et de l’œuf, les premiers indices de la vie, dans l’être conçu de la veille et palpitant déjà. Grâce à la géologie et à la connaissance des