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mâchoires, d’une de ses dents, de ses griffes, de ses ongles, de ses fémurs, de ses condyles. Une telle analyse, guidée par la théorie, conduit Cuvier à cette conclusion pratique, qui peut nous étonner et qui n’en est pas moins certaine : « La moindre facette d’os, la moindre apophyse, ont un caractère déterminé, relatif à la classe, à l’ordre, au genre et à l’espèce auxquelles elles appartiennent, au point que toutes les fois que l’on a seulement une extrémité d’os bien conservée, on peut, avec de l’application, et en s’aidant avec un peu d’adresse de l’analogie et de la comparaison effective, déterminer toutes ces choses aussi sûrement que si l’on possédait l’animal tout entier. »

Cuvier a fait bien des fois l’épreuve de cette méthode sur des portions d’animaux connus, avant d’y mettre entièrement sa confiance pour les fossiles ; « mais elle a toujours eu des succès si infaillibles qu’il n’a plus eu aucun doute sur la certitude de ses résultats. »

Bien qu’Aristote ait connu quelque chose des bouleversements du globe, il ne lui a pas été donné de porter ses investigations aussi profondément, puisque, de son temps, la pa-